Pour se repérer en forêt (comme partout ailleurs), les cartes sont très utiles. Numériques ou papier, il est possible de cartographier un grand nombre d’éléments forestiers : accès, équipements, parcelles cadastrales, peuplements forestiers ou essences d’arbres, éléments remarquables… Mais de nombreuses cartographies forestières nécessitent des bases permettant de bien se situer. Certains fonds de plans sont aussi utilisés seuls, pour permettre de se repérer uniquement. Faisons ensemble un petit tour des principaux fonds utilisés en forêt.
Les principaux fonds de plans connus
Connaissez-vous les principales cartes de base utilisées par les forestiers ? Nous vous proposons un petit résumé de leurs fournisseurs et de leur informations essentielles :
- les cartes IGN (ou Scan25) sont des fonds très utilisés, tant en format papier (cartes séries bleues) qu’en cartes informatisées. Éditées par l’Institut Géographique National, elles regroupent les principales informations pour se repérer (réseau routier, bâti, éléments remarquables, réseau hydrographique, espaces forestiers…) ainsi que les courbes de niveau. Ces cartes et fonds informatisés sont payants pour les particuliers et les entreprises.
- Du même éditeur de données, le plan IGN est un fond adapté au web et aux outils informatiques. Plus épuré que le Scan 25, il est surtout gratuit.
- La carte OSM (pour OpenStreetMap) est gratuite, libre et participative. Accessible et modifiable par tous (avec un minimum de contrôles pour assurer une bonne qualité de l’information), ce fond de plan permet une mise à jour personnelle et plus rapide que l’IGN. Cependant, sa précision et sa qualité dépendent du nombre de contributeurs dans la zone concernée.
- Les cartes ‘‘routières’’ (Google Maps, Bing Maps, Apple Plan ou Michelin) sont utiles pour se rendre sur un lieu. Cependant, les cartes sont souvent peu précises dès lors que l’on s’écarte des principaux axes de circulation (en forêt, par exemple).
- Les orthophotos sont des photographies aériennes calées sur la réalité du terrain. Elles permettent de comprendre l’occupation réelle du sol, mais nécessitent d’être mises à jour régulièrement. Celles de l’IGN, par exemple, ont une précision de 20 cm et sont mises à jour tous les 4 ans.
- Le cadastre est la division de propriété foncière établie par le service des impôts. Il permet de retrouver sa propriété et de la situer par rapport à celle des voisins. L’utilisation du seul cadastre, en tant que fond de plan, nécessite de bien connaître le secteur où l’on si situe. Il est le plus souvent utilisé par chevauchement avec les photographies aériennes, par exemple. L’accès aux contours géographiques du cadastre est désormais gratuit (à l’inverse des données des propriétaires qui ne sont pas accessibles à tous). Le plan du cadastre est mis à jour tous les 3 mois.
Les plans informatisés, des avantages non négligeables sur le terrain
Mais la base du travail de forestier n’est pas la cartographie (qui est seulement un outil), c’est l’observation et le travail de terrain. L’objectif d’un plan est donc d’accompagner le sylviculteur en forêt.
Pour cela, de nombreuses applications mobiles sont disponibles et mettent à disposition des fonds cartographiques. Parmi les plus utilisées, on retrouve les application de guidage GPS (pour se rendre sur un lieu précis), l’application Géoportail, Iphigénie, ou l’application Sylvamap. Chacune apportant, en plus, ses fonctionnalités propres.
Mais pourquoi utiliser des fonds de plans sur mobile en forêt ? Car la fragilité du matériel face à la pluie ou aux chocs, le prix du matériel en lui même (et des abonnements) ou leur faible autonomie peuvent paraître rédhibitoires. Petit tour des avantages (non négligeables) qu’apportent ces outils :
- l’activation de la géolocalisation, disponible grâce aux puces GPS des smartphones et tablettes, permet de se situer de façon assez précise sur le plan (la précision dépendant de l’appareil et du couvert arboré / relief du lieu)
- la mise à jour régulière, car à l’inverse d’un plan papier qui peut perdre en fiabilité au cours du temps, les plans informatisés se mettent à jour régulièrement (les fonds OSM étant participatif, il est possible de participer vous-même à la mise à jour du plan que vous utilisez)
- la superposition des fonds et le jeu de transparence, permettant de cumuler plusieurs informations (cadastre sur la photo aérienne ou plan IGN semi-transparent pour voir les routes et chemins, par exemple)
- l’affichage de données anciennes (cartes de Cassini ou d’état-major, orthophotos anciennes…) pour comprendre l’histoire de ce qui se voit sur le terrain
Se repérer sur un fond de carte est aujourd’hui plus facile qu’avant, grâce aux applications mobiles couplées à la géolocalisation. De plus, l’augmentation du nombre de fonds de plans, de plus en plus souvent accessibles sur mobile, permet de faciliter la compréhension de notre environnement proche, voir de le compléter avec de nouvelles informations, que nous pouvons partager avec d’autres personnes. Et grâce à leurs nombreux fonds cartographiques, les outils de Sylvamap ne sont pas en reste !