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Sylvamap en toute liberté

Après avoir vu ce qu’est la géomatique dans ce précédent article, voyons maintenant son utilité en forêt. Car si le SIG est un outil transversal, il peut aussi être très utile aux forestiers.

Les cartes : bases de la gestion

Parcelles cadastrales, équipements, géologie ou station et bien sûr, peuplements ! Toutes ces cartes sont depuis longtemps utilisées comme bases pour la gestion forestière. Qu’il s’agisse de se repérer en forêt, d’indiquer les accès d’un chantier ou d’estimer les essences les plus adaptées en fonction des éléments abiotiques (géologie, stations, climat…), les cartes ont toujours eu leur place dans la gestion forestière.

Hier, faites sur papier au crayon de couleur, elles sont aujourd’hui numériques, plus rapides à réaliser et surtout capables de prendre en compte de nombreux facteurs pour gagner en précision. Elle peuvent aussi évoluer en fonction des critères sélectionnés ou au fur et à mesure de la vie de la forêt. En sylviculture, ces cartes sont l’une des premières finalités du SIG qui s’utilise comme un outil de connaissance à des fins de gestion.

Et si l’idée est toujours la même, la forme, a parfois bien changée. Car si la carte papier reste plébiscitée par de nombreuses personnes, les cartes dynamiques et web sont aujourd’hui très utilisées, sur smartphone ou directement sur Internet au bureau. Bien qu’ayant une autonomie moindre que le papier, ces nouvelles cartes ont l’avantage d’être plus faciles à mettre à jour, de nous géolocaliser pour un repérage plus rapide et d’être interactives afin d’afficher des informations complémentaires ou pour en ajouter de nouvelles directement sur le terrain.

Un suivi de la gestion, partagé entre les acteurs

Les outils de SIG, permettent aussi de réaliser des cartes interactives, regroupant les informations forestières et permettent des les mettre à jour pour faire évoluer les informations au fur et à mesure de la vie de la forêt (données dendrométriques, suivi des interventions…).

Une fois mises en ligne, ces données peuvent être partagées entre les différents acteurs d’une forêt : gestionnaire(s), propriétaire(s) ou intervenants extérieurs. La donnée n’est alors plus divisée et fragmentée, mais bien complète et regroupée dans un lieu unique, permettant à chacun de participer à l’évolution et à la validation de l’ensemble des informations. Bien entendu, de nombreux outils (bases de données, par exemple) offrent de définir les possibilités de chacun en termes d’accès et de modification.

Et si les informations sont complètes, il est alors possible d’obtenir facilement des statistiques, afin de faire ses choix de gestion ou de les valider / adapter en fonction des réalités du terrain et des choix du propriétaire / gestionnaire.

Un apport utile sur le terrain

L’arrivée des outils de terrain capables de faire du SIG ajoutent aussi un atout intéressant pour faciliter le lien entre la forêt et le bureau.

Ainsi, les smartphones et tablettes permettent de faire évoluer les cartes ou les informations de peuplements lors des inventaires ou des marquages de coupes de bois. L’information n’est saisie qu’une seule fois et passe (presque) directement au bureau, permettant de limiter les copies, et donc, les erreurs de saisies.

Autre outil utile, le GPS peut permettre un gain de précision intéressant lors des relevés terrain et donne la possibilité de noter directement les éléments utiles à la gestion et de les faire remonter au bureau ou d’intégrer plus rapidement les informations sur les cartes réalisées sous les logiciels de SIG.

Autre nouveauté en plein développement, le drone annonce de nombreuses promesses : photographies haute qualité et meilleure fréquence de mise à jour que les données IGN, relevés dendrométriques automatiques, cartographie semi-automatique des peuplements… Le prix reste, aujourd’hui le frein principal au développement de cet outil innovant.

De l’aide pour la prise de décision au suivi de la gestion, du bureau au terrain, le SIG s’est désormais invité dans toutes les étapes de la gestion forestière. Et si le matériel nécessaire se doit d’être adapté aux conditions forestières (zones blanches, chocs, humidité…), les outils sont maintenant bien rodés et se révèlent plus abordables, donnant une place centrale au SIG comme outil d’aide à la gestion forestière.