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De l’exploitation de bois de chauffage à l’export des grumes de bois d’œuvre, la gestion forestière nécessite un accès aux parcelles, tant pour réaliser les interventions, que pour sortir les produits issus de celles-ci. La desserte se révèle donc indispensable à la gestion des forêts.

Quelle desserte en forêt ?

L’accès à la forêt peut répondre à plusieurs besoins et sera adapté en fonction des véhicules susceptibles d’emprunter les routes et chemins :

  • Laccès des grumiers (camions de transport de bois) peut se faire sur les routes bitumées (publiques ou privées) ou sur les routes forestières empierrées. Ces dernières devront être suffisamment stables et larges pour permettre le passage des véhicules lourds, mais sont aussi contraintes dans leur pente et les angles des virages.
  • Les pistes forestières en terre sont utilisées par les véhicules légers, les engins de récolte (abatteuses) et de débardage (porteurs, skidders) afin de pénétrer au sein du massif. Le bois récolté sera ensuite déposé le long des routes ou sur des places de dépôt accessibles par les grumiers.
  • Accessibles uniquement aux véhicules d’exploitation, les cloisonnements et voies de débardage permettent l’entrée dans les peuplements pour des tracteurs et débardeurs et sont souvent peu larges, ne laissant que la largeur suffisante au passage des engins.
  • Peu utilisés par les véhicules, les sentiers permettent la circulation des forestiers, mais aussi parfois celle des promeneurs ou cyclistes. Bien que leur utilisation soit difficile à contrôler, la création de sentiers permet aussi de canaliser l’accès du public au sein d’un massif.

Les chemins ne sont pas tous publics

La desserte forestière n’est pas toujours accessible à tout un chacun. En effet, si un grand nombre de routes goudronnées sont publiques, de nombreux chemins et pistes sont privées et peuvent appartenir à un propriétaire ou à un groupement de propriétaires (GF, GIEEF, ASL…). Dans le cas d’un accès privé, la piste peut être fermée par une barrière afin d’empêcher les passages intempestifs d’engins (et/ou de promeneurs). Mais certains accès peuvent être imposés, dans le cas d’une servitude de passage, ou encadrés suite à la mise en place de conventions avec les communes, les Départements… (dans les secteurs touristiques, par exemple).

Dans le cas d’un accès privé, l’entretien des routes et des chemins est à la charge directe du propriétaire. Attention cependant, à bien différentier l’usure normale d’une piste des dégâts liés à l’exploitation des bois. En effet, la remise en état des routes et pistes après exploitation est à la charge de l’exploitant (il est recommandé de faire un état des lieux de la desserte dans le contrat de vente).

Les avantages d’une bonne desserte

Souvent sous-estimée dans son utilité à la bonne gestion de la forêt, la desserte apporte de nombreux avantages au massif qu’elle dessert (1 km de route dessert environ 100 ha de forêt selon le CRPF Grand-Est) :

  • Elle permet l’accès au massif et l’exploitation du bois
  • Elle diminue le coût d’exploitation des bois
  • Elle limite et canalise le tassement du sol
  • Elle peut permettre l’accès du public et sa canalisation
  • Elle améliore la sécurité lors de l’exploitation et permet l’accès aux secours lors d’un incendie (DFCI) ou d’un accident

Notons que, contrairement aux idées reçues, la présence d’un accès ne permet pas d’augmenter le prix des bois. Cependant, elle permet une exploitation dans des secteurs où la vente de bois serait impossible sans accès décent.

Indispensable à la gestion des forêts, la desserte doit être indiquée sur les cartes forestières, mais permet aussi de préparer ses chantiers sur l’outil de suivi de DGD de Sylvamap. N’hésitez pas à nous contacter pour plus de renseignements.